Chers collègues,
Ma seconde lettre est imprimée. Son titre : *Lettre claire
comme le jour pour les vingt ans de la mort de Lacan
*.
La première avait frappé les trois coups. Le rideau
maintenant se lève. M. Denis est rejoint par M. Diatkine ; ils se congratulent
; l'auteur leur dit leur fait, puis raconte l'assassinat de Lacan
en 1963, enfin s'adresse à l'ensemble de sa génération
intellectuelle, de Régis Debray à Jean-Claude Milner et à
Philippe Sollers.
Il s'agit que l'intelligentsia française donne
maintenant sa place à Lacan, et que renaisse à Paris un parti
des Lumières.
Je donne en exemple aux analystes français l'EOL
et l'IPA argentine, qui ont montré qu'il n'est pas besoin
de confluer dans une même organisation pour travailler ensemble, être
compagnons et amis, et faire entrer la psychanalyse dans le XXIe siècle.
Rien de tout cela ne serait possible sans ce que nous avons accompli
ensemble dans le Champ freudien depuis vingt ans.
Le siècle qui commence avec l'attentat de New York
restera marqué du sceau de l'épouvante. Les psychanalystes,
une fois qu'ils auront accepter d'en finir avec les guerres civiles
d'opérette où ils perdent leur temps, pourront prendre la
place qui leur revient dans les débats de la cité.
Croyez, chers collègues, à toute ma considération.
JAM.
PS La première lettre avait 16 pages, coûtait 30
F. La seconde a 32 pages, elle sera dans les librairies au prix de 50 F, à
Paris dans l'après-midi de demain, en province dans le courant de
la semaine prochaine.