AGENCE LACANIENNE DE PRESSE
Paris, lundi 24 septembre 2001

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- MILLER RENONCE Ë OBTENIR DE DENIS UN DROIT DE RƒPONSE
- LETTRE DE JAM Ë M. DE MIJOLLA (21 septembre)
- LETTRE DE JAM Ë M. DENIS (21 septembre)
- LETTRE DE JAM Ë M. COURNUT (21 septembre)
- DROIT DE RƒPONSE DE M. DENIS (23 septembre)
- JAM RENONCE (23 septembre)
- ENTRETIEN AVEC JAM (23 septembre)
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JAM Žcrit ˆ M. de Mijolla
Paris, 23 sept (ALP) Ð J.A. Miller a fait parvenir le 21 septembre, par coursier, la lettre suivante ˆ M. Alain de Mijolla, PrŽsident de l'Association internationale d'histoire de la psychanalyse, membre de la SPP : Ç Cher Alain de Mijolla, Je suis au regret de ne pouvoir accepter les termes de votre dernire missive. Vous avez pris l'initiative de m'Žcrire le 10 septembre avec "copie ˆ Paul Denis", en me reprochant de n'avoir jamais rŽpondu ˆ vos nombreux courriers et invitations. Je vous ai aussit™t rŽpondu en vous prŽsentant mes excuses, en relevant que vous vous mettiez de fait en position d'intermŽdiaire entre M. Denis, dont vous me faisiez l'Žloge, et moi-mme, ˆ qui vous reprochiez son"persiflage". Aussi vous ai-je priŽ de communiquer ˆ M. Denis une suggestion pour sortir de l'impasse actuelle. Vous avez bien voulu accŽder ˆ ma demande.

Le 19, vous m'avez communiquŽ l'extrait d'une lettre que vous avait adressŽe M. Denis. Vous avez ajoutŽ que vous me sauriez grŽ de tenir compte de cette rectification. J'ai aussit™t accŽdŽ ˆ votre demande en faisant publier l'intŽgralitŽ de la rectification de M. Denis Ñ ce mme M. Denis qui me refuse un droit de rŽponse Ñ et en rŽpondant point par point ˆ son argumentation, espŽrant mettre fin ˆ ce que vous qualifiez d'"affaire peu glorieuse".

Vous m'avez rŽpondu hier soir en me disant que vous renonciez au r™le d'intermŽdiaire, et en remettant ˆ plus tard la rencontre que vous souhaitiez avec moi. Je vous ai mailŽ :"Comme il vous plaira." Nous pouvions en rester lˆ. Voici que, loin de me savoir grŽ de tenir pleinement compte de la rectification de M. Denis, vous me reprochez maintenant d'avoir manquŽ ˆ la courtoisie.

C'est un reproche auquel je suis trs sensible venant d'un homme comme M. de Mijolla qui met rŽgulirement en avant sa propre courtoisie. Je ne crois pas mŽriter son reproche. Je pourrais tre las de recevoir des leons de courtoisie qui finiront par n'tre pas si courtoises que cela.

Permettez-moi, cher Monsieur de Mijolla, d'argumenter avec vous. En me demandant de tenir compte de la rectification de M. Denis, vous sortiez vous-mme du registre de la correspondance privŽe, puisque vous vouliez que mon expression publique reflte le contenu de ce que vous me communiquiez. J'ai voulu vous donner satisfaction, la satisfaction la plus complte, en faisant conna”tre au public les propos rectificatifs de M. Denis. Ds lors, il me fallait indiquer comment ces propos m'Žtaient parvenus, puisque M. Denis ne me les avait pas adressŽs personnellement, et que je les publiais, non de ma propre autoritŽ, mais sur votre demande. J'ai poussŽ la complaisance ˆ votre endroit jusqu'ˆ traiter M. Denis avec courtoisie, alors qu'il n'Žtait nullement venu ˆ rŽsipiscence.

Je suis disposŽ ˆ publier notre correspondance ˆ tous les deux, et ˆ faire le public juge de ma conduite et de la v™tre.

Il est possible que je vous aie mal compris. Il n'est peut-tre pas exclu que vous ne vous soyez pas exprimŽ avec la prŽcision nŽcessaire dans des affaires dŽlicates. J'en conclus que vous fa”tes bien de vous retirer de celle-ci.

ƒcrire l'histoire, la faire, sont deux choses fort diffŽrentes. Je crois vous l'avoir dit il y a longtemps pour me justifier de dŽcliner vos invitations ˆ l'AIHP. Je fais l'histoire, vous l'Žcrivez. Chacun son lot. Tout est bien. Avec mes sentiments bien cordiaux, JAM. È

JAM Žcrit ˆ M. Denis
Paris, 23 sept (ALP) Ð J.A. Miller a fait parvenir le 21 septembre, par coursier, la lettre suivante ˆ M. Denis, Directeur de la Revue franaise de psychanalyse, membre de la SPP : Ç Monsieur, vous trouverez ci-joint, publiŽ intŽgralement, le texte de la rectification que M. de Mijolla m'a fait parvenir de votre part. Il m'a demandŽ d'en tenir compte. J'en tiens compte. Vous verrez Žgalement dans le bulletin ci-joint le texte de la rŽponse dŽtaillŽe que je vous fais, sur un ton apaisŽ.

Il est Žvident pour moi que vous n'aviez pas connaissance de la lŽgislation du droit de rŽponse, qui est fort distincte de celle qui rŽgit la diffamation. Mme si l'on fait votre Žloge, vous pouvez exercer votre droit de rŽponse. Du seul fait qu'un texte paru dans une publication pŽriodique vous vise, et ce, mme si vous n'tes pas nommŽ, vous pouvez rŽclamer une insertion.

Comme je l'Žcris, je ne reproche pas ˆ un collgue psychanalyste d'ignorer un point de droit. Nous ne sommes pas juristes. Il vous suffit donc, maintenant informŽ, d'accepter l'insertion de ma lettre dans le plus prochain numŽro de la RFP, pour terminer toute l'affaire. J'en serais heureux. Si vous aviez d'autres suggestions ˆ me faire, je les considŽrerais avec faveur, pourvu que l'Žquivalent d'un droit de rŽponse apparaisse dans la plus prochaine livraison et non pas plus tard.

Cependant, si, maintenant informŽ, vous jugiez convenable de ne pas changer d'avis, je me verrais dans l'obligation, ˆ regret, de hausser le ton dans mes Lettres publiques. Je ne le souhaite pas, mais suis, comme vous-mme je n'en doute pas, un homme de devoir. Je vous prie de recevoir, Monsieur, l'expression de mes sentiments attentifs. Jacques-Alain Miller. È

JAM ƒCRIT Ë M. COURNUT
Paris, 23 sept (ALP) Ð J.A. Miller a fait parvenir le 21 septembre, par fax, la lettre suivante ˆ M. Counut, PrŽsident de la SPP : Ç 20h15 Ñ Cher Jean Cournut, merci de votre mot, qui m'est arrivŽ ce matin. Vous avez compris que je ne demande qu'ˆ avoir (ˆ terme, bien sžr) les meilleures relations du monde avec la SPP Ñ comme en Argentine je m'entends bien avec APdeBA, qui m'a reu en me disant par la voix de son PrŽsident :"JAM est ici chez lui" Ñ avec APA, o je compte des amis proches Ñ avec la SociŽtŽ IPA de Cordoba (seconde ville du pays) o j'ai ŽtŽ reu pour un commentaire clinique en public. Et le Champ freudien invite Žgalement les collgues d'en-face Ñ sans la moindre idŽe de fusionner les groupes Ñ nous ne sommes pas fous.

Paul Denis a fait une erreur. C'est humain. PersŽvŽrer Ñ lˆ, oui Ñ ce serait diabolique. Je lui ai fait porter ceci que je vous joins. ƒgalement ˆ M. de Mijolla, qui s'est pris le doigt dans la porte. Ne pensez-vous pas qu'il est temps d'en finir Ñ ce soir ou demain matin ? J'Žcris ma troisime Lettre ce week-end.

Je vous tŽlŽphone demain matin. Je suis prt ˆ rencontrer demain en fin de journŽe Paul Denis avec vous, et ˆ mettre au point avec vous deux un communiquŽ terminant l'affaire.

Votre seconde PrŽsidence pourrait tre historique, et marquer le rŽtablissement d'un climat de cordialitŽ entre analystes qui avait disparu de Paris depuis un demi-sicle. C'est ce que je souhaite. C'est ce que souhaite mon vieil ami Horacio. Je crois pouvoir dire que Daniel Widlšcher le souhaite aussi, ainsi qu'ƒric Laurent. Et vous-mme.

J'ai envoyŽ mes Lettres ˆ AndrŽ Green. La seconde lui rappelait notre rencontre de Barcelone. Il m'a Žcrit qu'il Žtait sensible ˆ cette dŽdicace.

Il y a un"ka•ros". L'occasion est chauve. Sachons saisir son cheveu. Ë bient™t. JAM. È

Droit de rŽponse de M. Denis
Paris, 23 sept (ALP) Ð Au titre du droit de rŽponse, nous publions la lettre de M. Denis envoyŽe dimanche 23 septembre ˆ 12h56 ˆ M. Favereau, de LibŽration, ˆ M. de Mijolla, et ˆ J.A. Miller. La lettre est antidatŽe au 21 septembre. Texte : Ç Monsieur, j'ai bien reu votre courrier du 21 septembre 2001, et le bulletin de l'Agence Lacanienne de Presse du 20 septembre qui l'accompagnait o vous rendez public, et commentez, un extrait d'une correspondance privŽe entre Alain de Mijolla et moi-mme, sans l'autorisation ni de l'un ni de l'autre. Je ne ferai aucune remarque ˆ propos de ce que vous en dites exceptŽe celle-ci : je n'ai aucunement l'intention de reprocher quoi que ce soit ˆ M. ƒric Favereau ˆ qui je sais grŽ de la probitŽ de son article de LibŽration du 7 septembre et ˆ qui je n'impute nul grief. L'expression "Que voulez-vous que je vous dise ? Il a peut-tre simplement pŽtŽ les plombs" ne visait pas ˆ transcrire littŽralement mes propos mais ˆ traduire trs nettement l'interrogation dans laquelle les excs de langage de votre "Premire lettre au public ŽclairŽÉ" m'avaient plongŽ et pouvaient plonger tout lecteur. Une expression plus acadŽmique n'aurait rien changŽ sur le fond. Pour le reste je laisse au "tribunal de l'opinion publique" dont le procureur que vous tes ne s'autorise que de lui-mme, le soin de juger. Je vous prie de vouloir bien agrŽer, Monsieur, l'assurance de mes sentiments distinguŽs. Paul Denis. CC ˆ M. ƒric Laurent. È

JAM renonce
Paris, 23 sept (ALP) Ð Le dimanche 23 septembre ˆ 16 h., J.A. Miller a faxŽ ˆ M. Cournut, PrŽsident de la SPP, le message suivant : Ç Cher Jean Cournut, je renonce ˆ obtenir du Directeur de la Revue franaise de psychanalyse un droit de rŽponse suite ˆ l'article de M. Diatkine paru dans le numŽro de juin dernier. Ce renoncement est inconditionnel et dŽfinitif. Avec mes sentiments bien cordiaux, Jacques-Alain Miller. È

Entretien avec JAM
Paris, 23 sept (ALP) Ð M. Miller a dŽclarŽ ce dimanche ˆ 20h15 ˆ Mlle de Saint-Amour, correspondante de notre Agence : Ç J'ai tout fait vendredi dernier, le 21 septembre, pour ouvrir une porte de sortie honorable ˆ M. Denis. Les informations qui me sont parvenues depuis lors m'ont convaincu qu'il ne l'emprunterait pas. Je ferme donc cette porte, et je reprends ˆ mon compte le dit du paysan vaudois citŽ par Lacan dans les ƒcrits : "Rien n'est impossible ˆ l'homme, ce qu'il ne peut pas faire il le laisse."

Tant que M. Denis rŽgnera sur la Revue franaise de psychanalyse, on devra s'y rŽsigner : celle-ci ne sera pas un "lieu de contestation", mais le lieu sacrŽ o l'on vient en son temple adorer l'ƒternel É M. Denis. Celui-ci n'aura pas ˆ insŽrer dans son objet immarcescible les vingt lignes qui auraient fait tache Ñ la tache de lady Macbeth. Toute personne ŽclairŽe aura compris aprs le bulletin ALP de jeudi dernier, que M. Denis ignorait la nature du droit de rŽponse. Ë force de superbe et d'ignorance, il m'aura conduit ˆ rŽveiller la France freudienne. Les thŽories que combattait Lacan, croyaient par la cure analytique mettre le sujet de plain-pied avec la rŽalitŽ commune. Cette conception de l'analyse montre ici sa dŽfaillance. M. Denis vit dans un monde ˆ part. Bizarre. On contera longtemps cette histoire dans les chaumires. Elle donnera ˆ penser. Bye bye, Denis et Diatkine ! Vous avez gagnŽ l'attention des Žlves de Lacan. "L'Ïil Žtait dans la tombe et regardait Ca•n." L'emphase n'est pas ennemie de la poŽsie.

J'ai dŽcidŽ aujourd'hui que je laisserai les deux D. derrire moi pour consacrer mes Lettres ˆ faire exister la rŽvolte nŽcessaire des intellectuels, "les rŽvoltes logiques", comme disaient avec Rimbaud des camarades du temps jadis, contre le b‰illon gŽnŽralisŽ. È

Colloques sur Jacques Lacan
Paris, 24 sept (ALP) Ð L'association des Forums du champ lacanien communique qu'elle vient d'organiser un colloque ˆ Cerisy sur Ç Lacan dans le sicle È. Ë c™tŽ des responsables de cette jeune association lacanienne, on a pu y entendre : Jean Bollack ; Hubert Damisch ; Charles MŽla et Louis Soler, membres de l'ƒcole de la Cause freudienne ; et deux personnes connues et apprŽciŽes de Jacques Lacan : Jean Oury, pilier historique de la psychothŽrapie institutionnelle, et le peintre Franois Rouan.

La revue lacanienne Essaim, animŽe par ƒrik Porge, organise une rencontre le 6 octobre prochain ˆ l'H™pital Sainte-Anne, ˆ laquelle participeront : Jacques Le Rider, RenŽ Major, Charles Melman, Jacques-Alain Miller, et Franois Wahl. Bulletin d'inscription ˆ retourner sur le champ ˆ Mme Brigitte LemŽrer, 90, rue Georges Lardennois, 75019 Paris, avec un chque de 250 F (buffet compris) ˆ l'ordre de ATP.

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